À l’aube de l’Halloween, qui a peur de la hausse du taux directeur?

Le taux directeur ne fait pas peur à l'Halloween.

Et voilà, une énième hausse des taux de la Banque du Canada (BdC) vient de se produire. Bien que cette hausse de 50 points de pourcentage soit moindre que la dernière (75 points), cette sixième hausse d’affilée a pour effet de nous amener d’un taux de 0,25% en début d’année à ce magique 3,75% dix mois plus tard.

Le but premier de la hausse rapide du taux directeur, comme plusieurs le savent, est de ralentir l’inflation. En septembre, bien qu’il y ait eu une légère diminution de l’Indice des Prix à la Consommation, l’inflation de base est restée forte et nous sommes encore loin de la cible de 2% visée par la BdC. 

Les conséquences

Le marché immobilier et la construction ont beau ralentir, le prix des maisons diminue peu à peu, mais rien ne laisse croire que les consommateurs soient craintifs et se sentent obligés de se serrer la ceinture. Les dépenses de l’Halloween vont bon train et bien que les bonbons cette année soient 13% plus chers que l’an dernier, cela non plus ne fait pas peur. Toutefois, après quelques lectures et échanges avec des collègues, les banques envisagent d’autres hausse des taux d’ici les prochains mois et si vous êtes de ceux qui devront renouveler un prêt d’ici la fin 2023 (auto, hypothécaires, marge de crédit, etc), vous ne serez pas épargnés.

La solution

Les solutions pour s'en sortir sont simples et complexes à la fois. La solution est simple pour ceux qui ont les moyens de faire face aux différentes hausses de taux comme les mieux nantis et la classe moyenne élevée. Il suffira de réduire de 14 à 10 jours la durée du prochain voyage mais ils pourront continuer de vivre avec le même train de vie malgré l’inflation élevée. 

La solution est complexe pour ceux qui vivent de paye en paye comme la majorité des québécois. Pour ces personnes, la solution doit passer par un mode de vie qui permet d’économiser et c’est pour ça que c’est complexe. Mais disons qu'il existe différentes façons de s'en sortir dont trouver les meilleurs prix dans les circulaires, chercher les spéciaux pour les vêtements, couper dans les restaurants, les sorties, etc.. Mais quelle que soit la méthode utilisée, ont doit atteindre un montant d’épargne qui permettra non pas d’aller en voyage pour dix jours mais surtout, surtout, surtout (non ce n’est pas une faute de frappe) de couvrir trois mois de dépenses en cas de coups durs. En gros, il faut avoir un fonds d’urgence! 

Le marché de l’emploi ne ralentit pas et cela veut dire que l’inflation va perdurer un bout de temps. Alors les chances sont grandes que dans la prochaine année le lave-vaisselle lâche, que la douche coule et que l’auto nécessite des réparations. Mais pas tout en même temps j'espère... 😫 Si au final il y a perte d’une source de revenus importante, il faut être prêt et c'est à cela que sert le fond d'urgence.   

Sur ces mots qui font un peu peur, on se souhaite une joyeuse Halloween. 😀👻🎃

 

Christian Bavota
Conseiller en sécurité financière


Source : 
La Presse : -ici-
Gouvernement du Canada : -ici-
Banque du Canada : -ici-

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